The Sandcastle Empire

The Sandcastle Empire

by Kayla Olson
The Sandcastle Empire

The Sandcastle Empire

by Kayla Olson

Paperback(Reprint)

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Overview

Before the war, Eden’s life was easy. Then the revolution happened, and everything changed.

Now a powerful group called the Wolfpack controls the earth and its resources. And even though Eden has lost everything to them, she refuses to die by their hands. She knows the coordinates to the only neutral ground left in the world, a place called Sanctuary Island, and she is desperate to escape to its shores.

Eden finally reaches the island and meets others resistant to the Wolves. But the solace is short-lived when one of Eden’s new friends goes missing. Braving the jungle in search of their lost ally, they quickly discover Sanctuary is filled with lethal traps and an enemy they never expected.

This island might be deadlier than the world Eden left behind, but surviving it is the only thing that stands between her and freedom.


Product Details

ISBN-13: 9780062484888
Publisher: HarperCollins
Publication date: 10/02/2018
Edition description: Reprint
Pages: 480
Product dimensions: 5.20(w) x 7.90(h) x 1.20(d)
Age Range: 14 - 17 Years

About the Author

Kayla Olson was raised in a small town in Texas where an infinite sea of stars still fills the night sky. Her first novel, The Sandcastle Empire, was followed by This Splintered Silence. Find her online at www.kaylaolson.com.

Read an Excerpt

CHAPTER 1

Je ne regretterai pas ces matins.

Je ne regretterai pas le sable, l'océan, l'air marin. Le bois usé du vieux ponton plein d'échardes qui s'incrustaient sous ma peau. Je ne regretterai pas ce soleil, radieux, aveuglant, projecteur braqué sur moi tandis que je regarde et que j'attends. Je ne regretterai pas le silence.

Non, je ne regretterai vraiment pas ces matins-là.

Jour après jour, tant qu'il fait encore sombre, je me faufile jusqu'au ponton. J'ai travaillé dur pour parvenir à ce résultat. Pour donner l'impression de n'être qu'une fille qui aime les levers de soleil, une fille qui ne s'emporterait jamais si on la bousculait – du moins une de ces propositions est-elle vraie. C'est à peine si les gardes sur la plage jettent encore un œil dans ma direction. Cette inhabituelle indifférence est le fruit de ma constance, de ma patience. Deux années de constance et de patience. Tous les matins depuis que les Loups nous ont arrachés aux vies que nous chérissions pour nous entasser dans des goulags. Je m'assois là où les gardes peuvent bien me voir – là où je peux bien les voir, là où je peux tout voir. Je regarde l'eau, je regarde les vagues. Je ne regarde pas que l'eau. Je ne regarde pas que les vagues. Je cherche des failles.

Il n'y en a eu aucune jusqu'à présent. La routine des gardes est immuable, impénétrable: seule raison pour laquelle je ne me suis pas encore évadée. Je le ferai, pourtant. Je suis un oiseau, déterminé à voler en dépit de ses ailes rognées et de ses pattes brisées. Cette île qui me tient lieu de cage ne me retiendra pas éternellement.

Un jour, quand la guerre sera finie, je remangerai des glaces. Je courrai pieds nus sur la plage sans avoir peur de sauter sur une mine. J'entrerai dans une librairie, ou un café, ou n'importe lequel des centaines d'autres endroits occupés par les Loups, et j'y resterai assise pendant des heures, juste parce que je le peux. Je ferai tous ces trucs, et bien plus encore. Si je suis toujours vivante.

Je suis constamment sur le qui-vive. Je cherche une échappatoire, prête à saisir la moindre occasion de m'enfuir. Je porte mon passé où il peut se cacher: coincé au creux de mes reins, pendu à mon cou, enfoui au fond de ma poche. Un livre jaune tout usé. Une lourde bague sur sa lourde chaîne. Une fiole qui contient du sang et des dents. Mes mains vides sont un atout. Sans rien d'autre que ma propre peau où planter mes ongles, sans plus personne pour me retenir, je suis libre de reconquérir cette terre ravagée par la guerre. Si tout se passe comme prévu, du moins.

Ce n'est peut-être pas évident pour tout le monde, pourtant les choses changent. Les signes sont infimes, subtils, mais je les vois partout. Pour le meilleur, et aussi pour le pire. Alors qu'il n'y avait que deux gardes à ce poste, maintenant, ils sont quatre. Alors que les gardes ne contournaient que certains endroits de la plage – ils nous ont suffisamment avertis de la présence de mines enterrées dans le sable –, ils ne s'y aventurent plus qu'à pas prudents, et en file indienne. Et encore, quand ils osent sortir. Jusqu'à la semaine dernière, leur poste de surveillance était équipé d'un hors-bord rouge sang. Ils l'ont maintenant troqué contre un petit voilier vert, basique, moins design mais plus pratique, et propre à décourager quiconque tenterait de s'échapper. Comme si un seul d'entre nous pouvait arriver aussi loin sans se faire pulvériser.

Ces discrets réajustements accréditent les rumeurs.

On dit que quelqu'un s'est échappé la semaine dernière. Que quelqu'un d'autre prévoit d'essayer. Aujourd'hui, demain, la semaine prochaine, le mois prochain ... j'ai tout entendu. Les rumeurs ne me concernent pas. Si c'était le cas, jamais on ne m'autoriserait à rester assise là, fidèle au poste, à regarder la mer. Tout a marché exactement comme je l'espérais. À force de me voir quotidiennement sur la plage, ils ont fini par en conclure que je n'ai rien de spécial en tête, rien qui sorte de l'ordinaire. Non, rien du tout. Le moindre changement dans mes habitudes paraîtrait suspect.

Maintenant, je n'attends plus qu'une chose: que les gardes me tournent le dos, comme ça leur arrive parfois quand ils vont prendre leur café à l'intérieur de la vieille tour en bois rudimentaire qui leur sert de poste de surveillance. Ils sont beaucoup trop habitués à mes habitudes. Trop sûrs que je vais rester tranquille. Non, c'est sur la digue qu'ils braquent les yeux, sur ceux qui se sont pris d'un soudain intérêt pour le lever du soleil.

Ce ponton est resté désert pendant quasiment deux ans. Mais plus aujourd'hui. Hier non plus, ni avant-hier. Quant à savoir si les autres préparent une évasion ou espèrent juste en voir une ... Dans un cas comme dans l'autre, c'est indéniablement la meilleure place. Ça, je l'ai compris dès ma première semaine ici. Sur toutes les autres côtes de l'île, la traversée ramène droit sur le continent: retour direct au Texas. Mieux vaut encore l'immensité de l'océan.

Ces nouveaux visages qui lorgnent par-dessus la digue et créent une diversion en attirant l'attention sur eux, c'est à la fois une bonne et une mauvaise chose. N'importe qui pourrait tenter sa chance n'importe quand. À la première alerte, les Loups vont renforcer leurs mesures de sécurité, c'est certain, mitrailler et bombarder le camp tout entier. Je n'ai pas intérêt à être encore dans les parages quand ça se produira. Il faut que je tente d'atteindre le bateau aujourd'hui. Ce matin. Tout de suite. C'est peut-être ma dernière chance.

Il faut que ce soit moi qui ouvre le bal.

Le jour se lève, chatoyant d'une centaine de milliers de nuances; une aurore si étincelante que le ciel peine à la contenir.

Deux gardes regagnent leur poste. Le troisième s'apprête à les suivre, entame un quart de ... C'est le moment, ça y est! ça y est! ... Et puis le vent tourne. Ça commence par un goéland filant vers l'océan à tire-d'aile, comme s'il voulait s'éloigner, vite, vite, le plus vite possible. Les deux gardes restants se regardent. J'entends une cavalcade. Pas sur la plage, non: derrière la digue, dans mon dos, vers les baraquements, le petit déj et le labo que j'ai laissés derrière moi.

Et puis une lointaine explosion secoue toute l'île ... deux autres à la suite ... cinq autres juste après ... Des coups de feu, comme un orage de grêle. Des cris, le chaos. Ça s'amplifie de seconde en seconde. Toujours plus fort, toujours plus près.

Je me fige, chaque muscle tendu à se rompre. Trop tard. Une fraction de seconde trop tard. Quelqu'un a dû essayer de s'échapper du mauvais côté de l'île.

Je n'étais pas la seule à vouloir décamper en premier, on dirait.

Les quatre gardes sont dehors, à présent. Ils courent sur le sable en direction du vacarme – non sans respecter leur circuit en zigzag serré pour ne pas se faire exploser dans la foulée. Ils passent sans même me regarder.

J'aurais dû tenter le coup en pleine nuit, ne pas attendre le moment idéal. Il n'y a pas de moment idéal. Et toutes ces balles et ces bombes en sont la conséquence, j'en suis persuadée: des mesures de sécurité boostées aux stéroïdes. J'ai laissé filer ma chance.

Ou pas.

Le petit voilier vert se balance gentiment au bout de la jetée. Il ne reste plus personne pour le garder.

Je me tourne, prête à foncer ... C'est alors que ce maudit goéland se pose sur la plage là où il ne faut pas. La déflagration est assourdissante et si proche que j'en reste tétanisée. La fumée et la tempête de plumes me cachent les empreintes des gardes dans le sable: les seuls repères pour m'indiquer où passer sans danger. Il y a encore une semaine, avant qu'ils n'enfouissent ces centaines de nouvelles mines, j'aurais pu traverser la plage les yeux fermés. Plus maintenant.

Les gens commencent à déferler par-dessus la digue. Cinq, puis dix, puis quinze ... de plus en plus nombreux à chaque seconde. S'ils sont assez désespérés pour courir dans ce sens-là, droit sur le sable et les mines, je préfère ne pas savoir ce qu'ils fuient. Je me précipite vers le bord du ponton. Il y a un trou en dessous, là où le vent a repoussé le sable loin des montants et des planches. Je vais attendre ici que ça se passe et recommencer. Ou mourir. C'est étroit là-dessous. J'ai à peine la place de me glisser et encore moins de respirer. Tout juste si je respire tant j'ai le souffle court. Ça tient plutôt du halètement poussif. Le sable me colle à la peau dans mon cou et sur ma joue trempés de sueur. L'intégralité de mon flanc droit en est tapissé. J'en ai partout: dans le nez, entre les dents, sous les paupières. Je ne me suis pourtant jamais sentie aussi vivante. Si près de perdre la vie.

Le bruit est partout, à présent. Impossible d'échapper aux cris des désespérés qui ne fuient la mort que pour mieux courir à leur perte. Une galopade sur le ponton, si forte qu'il en tremble. Si jamais il cède, je vais me retrouver réduite en bouillie.

Le sable s'éparpille sous des pieds téméraires – ils ne sont pas si loin de moi que ça. Deux autres paires suivent, et dix autres après. Puis vingt.

Sable et chair sont projetés dans les airs. Tout le long de la plage, les explosions se succèdent: un vrai feu d'artifice. Pourtant, les paires de pieds continuent d'arriver, slalomant entre les colonnes de fumée jusqu'à ce que – boum! – elles soient obligés de s'arrêter.

Ce n'est pas beau à voir. C'est révoltant, un carnage à vous rendre malade.

Quelque chose de lourd heurte violemment le ponton, juste au-dessus de moi. Les planches grincent, s'incurvent si bas qu'elles m'appuient sur les omoplates. La pression cesse presque aussitôt, mais ce sont maintenant de longs doigts effilés couleur café au lait qui apparaissent sur le rebord du ponton. À cinq centimètres à peine de mon visage. Un cri manque de m'échapper. Je me mords la lèvre pour le retenir.

Des coups de feu, des craquements, assourdissants, tout proches. Je ne sens rien, mais est-ce qu'une balle brûlerait comme le feu ou bien serais-je anesthésiée sous le choc? Les doigts s'agrippent plus fort. Même dans la pénombre, les articulations blanchissent. Et puis ils disparaissent. Je me tourne – autant que je le peux dans un espace aussi étroit. Trois cercles parfaits: il y a trois fins rayons de soleil filtrant par trois trous dans le bois juste à côté de ma tête.

Un autre coup de feu claque et, brusquement, la lumière est avalée par l'obscurité. Il y a un gros bruit mat au-dessus de moi – encore plus fort que celui de tout à l'heure – et un bras qui se balance par-dessus le bord du ponton. Un bras ballant recouvert d'un tissu beige bien repassé qui se confondrait avec le sable ... s'il n'y avait pas tout ce sang.

Un milicien. Un milicien est tombé. Et ils vont le trouver. Si je reste là, je vais être couverte de sang, de son sang qui goutte entre les planches.

Je pourrais fuir. Je pourrais suivre les empreintes des morts: ne marcher qu'aux endroits où le sable a été testé. Je pourrais arriver jusqu'au bateau, si je m'y prends bien. Si je m'y prends bien et si je vais vite. Enfin! enfin, je vais pouvoir mettre les voiles vers Sanctuary!

Centimètre par centimètre, je m'extirpe de ma cachette, en veillant à rester au ras du sol. Un ennemi des miliciens est mon ami, mais ça ne veut pas dire pour autant que je ne risque rien. J'ai intérêt à rester prudente et aussi discrète que possible. La brise marine me cingle le visage, si fraîche sur ma peau trempée de sueur.

— Attends!

Je me fige. Mais j'ai déjà été repérée, c'est clair.

— Ils font des rondes, chuchote la voix – basse, tendue. Ils sont encore loin, mais ils me verront si tu te barres.

Je tourne la tête. Oh, à peine, juste assez pour la voir. Elle est menue, de type asiatique. Je ne la reconnais pas. Ses longs doigts couleur café au lait sont en train de faire les poches au milicien. L'aurait-elle tué? Ce serait vraiment David contre Goliath.

— Tiens, me dit-elle en me jetant un trousseau de clefs.

Malin. Excellent moyen de partager les torts si on nous surprend. Pourquoi m'offrir la liberté sur un plateau, sinon? Non pas que je me plaigne. Je n'ai aucune intention de moisir ici assez longtemps pour porter le chapeau. Elle empoche les plaques de matricule du soldat et glisse son pistolet dans la ceinture de son short.

— Je viens avec toi, m'annonce-t-elle.

Ce pistolet me rend nerveuse – enfin, il n'est pas braqué sur moi, c'est déjà ça.

— Tu ne sais même pas où je vais.

Elle désigne la plage du menton, cet écœurant étalage de sang, de tripes et d'os broyés.

— Je sais que tu vas pas rester ici. Ça me suffit.

— La voie est libre?

Toujours accroupie au pied du ponton, tout ce que je peux voir, c'est la fille et le soldat qui gît à ses pieds. Rien qu'à la vue de tout ce sang, j'ai déjà l'estomac retourné. Mais je ravale mes nausées. Pas le choix.

— Assez pour qu'on ait un temps d'avance. Les autres évitent la plage, maintenant ...

Son regard balaie le spectacle macabre sur le sable. La marée ne monte pas assez haut pour laver tout ce sang et aucune de nous deux n'arrive à soutenir la vision de ce charnier plus de quelques secondes.

— Plus qu'une question de minutes avant qu'ils se fassent tous descendre: ils ne vont pas faire diversion très longtemps.

— OK. OK. On peut y arriver.

— On doit y arriver. Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre?

Elle a raison. Et ce n'est pas comme si j'avais quelqu'un qui m'attendait. Plus maintenant. Je respire un bon coup.

— Suis-m ...

— Merde! Ils sont sur la digue. Ils nous ont vues. Ils nous ont vues! Fonce!

Je me lève d'un bond et détale aussitôt. La fumée s'est dissipée. Pas tout à fait, mais assez. Je ne regarde pas derrière moi pour savoir si elle me suit. Je ne regarde pas ce qui reste des gens avec lesquels j'aurais pu prendre mon petit déjeuner plus tard dans la matinée. Je regarde seulement devant moi la plage ravagée, zigzagant comme les gardes quand ils ont senti le vent tourner.

Les balles sifflent, criblent le sable, les cadavres, la file des gens qu'on a entraînés dans notre sillage. Tant de balles pour seulement ... je risque un œil ... deux gardes! J'esquive leurs tirs sans cesser de courir jusqu'à ce que le sable devienne lisse: personne ne l'a encore testé. Je pile, ne sachant trop comment procéder. La fille du ponton me rentre dedans. Tout juste si je réussis à garder l'équilibre, à éviter ce pas de plus qui pourrait être le pas de trop.

Mais, de tous ceux qui nous ont suivies, seules deux s'arrêtent. Les autres nous doublent, n'ayant d'yeux que pour le voilier amarré là, tout près. Entre leurs pas hasardeux et les salves qui les fauchent, en une fraction de seconde, la surface intacte est pulvérisée – et ils sont morts.

Je reprends mon souffle, m'étrangle, étouffée par le sable et la fumée, mais me force à continuer. La fille du ponton suit le mouvement, aussitôt imitée par les deux autres filles qui s'étaient arrêtées en même temps que nous. Je reconnais leurs visages pour les avoir vues observer par-dessus la digue, aujourd'hui et hier, et avant-hier.

Je cours en tête, aussi vite que je le peux. Le bateau des gardes n'est plus loin. Si on accélère, on a même une chance d'y arriver. D'autres coups de feu claquent. Cette fois, c'est la fille du ponton qui tire. Elle vise le milicien qui garde habituellement le voilier – une balle, du sang: il s'effondre avant d'avoir réussi à gagner la jetée –, puis les autres gardes qui nous ont prises en chasse, visiblement à court de munitions. Cette fille tire comme une pro. C'est impressionnant – et flippant. Elle continue à appuyer sur la détente longtemps après avoir vidé son chargeur.

Plus personne ne nous canarde.

Plus personne ne nous poursuit.

Je continue à courir quand même. Impossible de m'arrêter. Nous avons dépassé le champ de mines, traversé le poste de surveillance – où seraient les gardes, s'ils n'étaient pas morts ou partis à la chasse aux désespérés – et remonté l'interminable jetée au bout de laquelle le voilier est amarré.

Je saute à bord et m'effondre dans le bateau, juste le temps de reprendre mon souffle. J'ai vaguement conscience de la présence des trois autres filles quand elles me rejoignent, l'une d'entre elles – une blonde – s'activant à détacher l'amarre, seul lien qui nous retient encore à la jetée. Le ciel commence à tanguer à mesure que le courant nous entraîne au large. J'ai du mal à respirer, du mal à réfléchir. Tout me fait mal.

Mais ça en vaut la peine.

(Continues…)



Excerpted from "L'empire De Sable"
by .
Copyright © 2017 Kayla Olson.
Excerpted by permission of Robert Laffont.
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