Pour certains, Walter Ostrom est un « traditionaliste novateur », un élément perturbateur qui secoue les conventions de la céramique tout en les enrichissant. Engagé pour donner des cours pratiques et enseigner l’histoire de l’art asiatique au Nova Scotia College of Art and Design (NSCAD) en 1969, Ostrom est l’un de ces nombreux artistes américains qui franchissent alors la frontière canadienne dans le sillage de la guerre du Vietnam.
Son art, depuis son adhésion à l’art conceptuel dans les années 1970, jusqu’à l’exploration de la vaste histoire, de l’hybridation et des fondements sociaux de la céramique à laquelle il se livre maintenant, en fait l’une des forces de l’évolution de la céramique contemporaine. Ses œuvres « se déclarent d’elles-mêmes art et artisanat tout à la fois, tradition et innovation fusionnées, beauté et fonction réconciliées, pensée et action accordées. Peut-on attendre davantage d’une œuvre d’art, quelle qu’elle soit? », écrit Ray Cronin.
Compagnon d’une grande rétrospective proposée par l’Art Gallery of Nova Scotia, l’ouvrage Terre et liberté réunit des essais de spécialistes et de commissaires de renom, ainsi que des reproductions en couleurs de plus de cinquante œuvres d’Ostrom.
