Opération Pantalon

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Overview

L'uniforme, oui ! La jupe, non ! Liberté, égalité, pantalon !
Liv (ne l'appelez pas Olivia, il déteste ça) sait depuis toujours qu'il est un garçon et non une fille, mais le règlement très strict de son collège en matière d'uniforme lui interdit de porter un pantalon. Il lui faudra donc porter des jupes.
Commence alors l'Opération Pantalon. La seule manière pour Liv d'obtenir ce qu'il veut, c'est de mener la bataille lui-même. Et il ne compte pas seulement changer les règles : il veut changer sa vie, un combat loin d'être gagné d'avance !
Un roman bourré d'humour, de tendresse et d'amour inconditionnel.


Product Details

ISBN-13: 9782221200476
Publisher: Groupe Robert Laffont
Publication date: 03/23/2017
Sold by: EDITIS - EBKS
Format: eBook
Pages: 169
File size: 2 MB
Language: French

About the Author

Après avoir été auteure de non-fictions, la britannique Cat Clarke se consacre désormais à la littérature pour jeunes adultes. Son premier roman, Confusion (Robert Laffont, 2012), a rencontré un grand succès en Angleterre. Après Cruelles (encensé par The Guardian), Revanche (coup de cœur de la presse française et des libraires) et A Kiss in the Dark, parus en 2013 et 2014 aux Éditions Robert Laffont, Cat Clarke poursuit sa belle carrière avec Perdue et retrouvée (2015) et Opération Pantalon (2017). Elle vit actuellement à Édimbourg.

Read an Excerpt

Opération Pantalon


By Cat Clarke, Cécile Ardilly

Robert Laffont

Copyright © 2017 Cat Clarke
All rights reserved.
ISBN: 978-2-221-20047-6


CHAPTER 1

— hAHAHAHAHAHAHAHA! Tu as l'air ridicule!

On peut toujours compter sur les petits frères pour vous taper sur les nerfs au plus mauvais moment. Ça doit faire partie de leur fiche descriptive, et autant dire qu'Enzo remplissait son rôle à merveille.

— La ferme, grognai-je en entrant dans la cuisine d'un pas traînant.

Je tirai ma chaise d'un geste si brutal qu'elle heurta la cuisinière.

— Enzo! Tu vas présenter tes excuses à Liv sur-le-champ! lui ordonna Mom jusqu'à ce qu'il marmonne un «désolé» peu convaincant.

— Tu es sûre que tu ne veux pas que je te prépare un petit truc à manger vite fait? C'est le grand jour! J'ai encore le temps de te concocter une de mes spécialités pour l'occasion, dit Mamma.

Elle plaça sa main sur mon épaule et se pencha en avant pour me déposer un baiser sur la joue.

— Je n'ai pas faim.

Mais il fallait que je mange, rien qu'un peu, histoire de faire plaisir à mes mères. Je saisis le paquet de muesli sur la table et en saupoudrai le fond de mon bol.

Enzo ne fit même pas l'effort de garder son sérieux. Il jubilait, c'était évident. Je fermai les yeux, mais je l'entendais quand même ricaner, juste assez bas pour que nos mères ne le grondent pas. Je rouvris les paupières et inspirai profondément pour faire abstraction de l'expression stupide de mon jeune frère. Je pris la bouteille de lait et en arrosai mes céréales, me retenant de la lui jeter en pleine figure.

J'avais progressé à ce niveau-là. Sauf que personne ne se rendait compte du travail que ça me demandait de garder mon sang-froid. Normal, savoir se maîtriser, c'est justement éviter de lancer une bouteille de lait au visage d'un môme qui le mérite pourtant. Se maîtriser, ça signifie également qu'on ne frappe pas les gens. Apparemment, c'est la règle numéro un.

— Liiiv, dit ma mère en étirant mon nom. Granny aimerait avoir une petite photo.

Hors. De. Question.

— Ça lui ferait tellement plaisir ... Je sais que ça t'enquiquine, mais la rentrée au collège, c'est un grand moment. Bref, fais comme tu veux.

À cet instant, Garibaldi posa sa grosse tête baveuse sur ma cuisse. Comme s'il avait senti que j'avais besoin d'un soutien psychologique et qu'il venait m'offrir le sien. À moins qu'il ne cherche juste un endroit où essuyer sa salive dégoulinante – sans doute l'explication la plus plausible. En tout cas, sa présence me procura un certain réconfort. Lui au moins, il ne se moquerait jamais de moi. Primo, parce que c'est un chien et que les chiens n'ont pas de second degré. Secundo, s'ils avaient la faculté de se moquer, alors tous les autres chiens dans le parc se moqueraient de Gari qui n'a que trois pattes. Gari pourrait alors se mettre à ma place et saurait ce que je ressens.

J'aurais pu refuser qu'on me prenne en photo. Mes mères ne m'avaient jamais mis la pression pour ce genre de choses. Seulement, Granny aurait été déçue. Elle, elle ne pouvait pas comprendre.

— D'accord. Vas-y, qu'on en finisse au plus vite.

Je me levai et allai me placer dans l'encadrement de la porte; Mom s'empressa de brandir son portable pour le braquer sur moi. Je ne réussis pas à me forcer à sourire et Mom, qui me connaissait par cœur, ne se permit aucune réflexion.

— Voilà! s'exclama-t-elle en venant me faire un gros câlin. Merci, mon cœur, me glissa-telle à l'oreille. Tu me combles.

Je haussai les épaules et me rassis. J'avais mal au cœur. Et je devais avoir l'air malade parce que Mamma me demanda si ça allait.

— En fait, je ne me sens pas très bien. Peut-être que ... peut-être qu'il vaudrait mieux que je reste à la maison aujourd'hui.

Mom, qui était en train de trier les photos sur son téléphone, leva la tête.

— Bien tenté, mon poulet. Mais il est hors de question que tu rates ton premier jour d'école.

C'était inutile d'insister, je le savais. Mom a un drôle de sixième sens pour ce genre de choses. Elle sait toujours quand je fais semblant d'être malade. C'était comme si elle avait des faisceaux laser à la place des yeux et qu'elle arrivait d'un seul regard à transpercer ma peau, pour voir si un virus me rongeait ou non de l'intérieur. En général, Mamma se montrait plus compréhensive. Malheureusement, elles se soutenaient toujours l'une l'autre. C'était agaçant.

Je me forçai à avaler quelques bouchées de muesli ramolli et la moitié d'un verre de jus d'orange, rien que pour faire plaisir à mes mères. Le petit déjeuner passa à la vitesse de l'éclair. En un clin d'œil, il fut déjà l'heure d'y aller. Les aiguilles de l'horloge tournaient trop vite.

Mamma m'obligea à revérifier mon sac une énième fois afin d'être sûre que je n'avais rien oublié. Ce sac était sans doute le seul point positif de ma rentrée en sixième. Il était en cuir noir et gris. Je fourrai mon nez à l'intérieur et en humai l'odeur. Il sentait super bon. Ce parfum me rappelait la première fois que nous étions montés dans la voiture flambant neuve de Granny.

En revanche, il y avait une chose que je ne risquais pas d'oublier pour ma rentrée. Un vrai cauchemar.

Cette chose qui m'avait tourmenté tout l'été.

Cette chose qu'Enzo trouvait hilarante.

Cette chose qui m'avait poussé à balancer une chaussure dans le miroir fixé à la porte de ma chambre, ce matin.

La jupe.

Impossible de décrire le mélange de malaise et d'horreur qui s'était emparé de moi quand je l'avais enfilée et que j'en avais zippé la fermeture Éclair sur le côté. Une jupe noire au tissu rêche. Une jupe moche et grotesque qui m'arrivait au genou.

Je fixai mon reflet dans la glace. Il était flou à cause des larmes qui emplissaient mes yeux. Des larmes de colère. Attention, je n'étais pas triste; j'étais furieux. C'était tellement injuste. Je venais de prendre conscience que j'allais devoir porter ce vêtement ridicule cinq jours sur sept pendant les trois années à venir.

Bon sang, comment est-ce que j'allais pouvoir supporter ça?


Le collège de Bankridge possédait un code vestimentaire très strict, contrairement à quasiment toutes les écoles que j'avais fréquentées jusque-là. Tout le monde devait porter une chemise blanche, une cravate et un pull noir avec un col en V. Ça ne me dérangeait pas. En fait, j'aimais assez l'idée de porter une cravate (à rayures noires et rouges). Et les chaussures n'étaient pas mal non plus. Mom m'avait dégoté une superbe paire de mocassins de style Richelieu sur Internet. Le problème, c'est que celui qui avait établi le règlement avait décidé (pour quelle raison, je l'ignore) que les filles devaient porter une jupe alors que les garçons avaient droit au pantalon.

C'était sexiste. Stupide. Injuste. Même mes mères partageaient mon avis. Mom m'avait avoué ne pas avoir porté de jupe depuis le mariage de sa cousine, dans les années quatre-vingt-dix.

J'avais songé à leur demander de m'inscrire dans une autre école, mais le collège de Bankridge est le meilleur de la région. Mes mères ne plaisantent pas avec l'éducation; pour elles, c'est extrêmement important, patati patata. En plus, Maisie s'était inscrite elle aussi à Bankridge, et il n'était pas question que j'affronte le traumatisme du collège sans ma meilleure amie à mes côtés.

Du coup, j'étais coincé.

«Les filles doivent porter une jupe noire, plissée, mi-longue.»

J'avais dû lire cette phrase une centaine de fois pendant les grandes vacances d'été. J'avais fixé l'écran d'ordinateur comme si, à force de les contempler, les mots allaient se transformer en une formule plus sensée.

Le souci, ce n'était pas le terme «jupe» mais la formulation. La jupe n'était pas vraiment un problème pour moi. Non, le problème, c'était le mot «filles».

Voilà le truc:

J'ai peut-être l' apparenced'une fille, mais à l'intérieur, je suis un garçon.

CHAPTER 2

J'ai pris conscience que j'étais différent à l'âge de sept ou huit ans. Ce n'est pas comme si je m'étais réveillé un beau matin en m'exclamant: «Je suis un garçon!» Non. Ça m'a comme qui dirait titillé pendant quelque temps avant que je puisse y prêter attention. Alors j'ai commencé à me dire que le terme «fille» ne me correspondait pas vraiment. C'était comme une chaussure trop petite – je me sentais étriqué dedans.

Au début, je n'y ai pas vraiment pensé. Ça ne me semblait pas important d'être une fille ou un garçon. Mes mères nous traitaient Enzo et moi de la même façon, sauf qu'on m'autorisait toujours à aller au lit plus tard parce que j'étais plus âgé. Je pouvais m'habiller comme je voulais à la maison et à l'école. Bon, je me rendais compte qu'il fallait quand même que j'en parle à mes mères. Seulement les mots me manquaient chaque fois que j'essayais d'aborder le sujet. Ce n'est pas le genre de choses qu'on peut lâcher comme ça, de but en blanc, au cours d'un repas. «Tu peux me passer le ketchup s'il te plaît? Tiens, au fait, je crois que je suis un garçon, pas une fille.»

Au départ, j'étais simplement nerveux quand les gens employaient les mots «fille», ou «sœur», ou bien quand on s'entêtait à m'appeler Olivia, alors que j'insistais pour qu'on me surnomme Liv. Liv n'était pas l'idéal, mais c'était déjà beaucoup mieux qu'Olivia. Peu à peu, j'ai commencé à ressentir de la colère et du chagrin sans aucune raison. La plupart des gens se fâcheraient si on les appelait en permanence quelque chose qu'ils ne sont pas.

Et puis, il y a eu l'Incident, sans aucun lien avec le fait que j'étais un garçon, mais soudain tout le monde s'est mis à parler de mes « problèmes d'accès de colère » et à m'observer de près. Aussi, quand l'heure fut venue d'aller acheter mon uniforme scolaire, je n'ai pas piqué de crise. Je me suis contenté d'expliquer à Mom que j'aimais mieux rester à la maison, et elle ne m'a pas contrarié. Elle a pris mes mesures et y est allée sans moi. Heureusement d'ailleurs, parce que j'aurais sans doute détruit le magasin tout entier sous l'effet de la colère.


Une chose me réjouissait: ma nouvelle coupe. C'était devenu un rituel chaque année, quelques jours avant la rentrée des classes, à la fin des grandes vacances. Ce que je préférais dans ce rituel, c'était le déjeuner qui suivait mon rendez-vous chez le coiffeur. Cette année, j'avais opté pour des nouilles, après mûre réflexion. Mais le passage chez le coiffeur était aussi un moment que j'appréciais.

Blake me coupe les cheveux depuis toujours. Elle a une crête iroquoise bleue et se maquille comme un personnage de film de science-fiction. Elle a une passion pour les bandes dessinées, au point de s'être fait tatouer ses personnages préférés. J'avais hâte de lui parler de la dernière BD que j'avais lue pendant l'été. Aussi, à mon arrivée au salon, quelle ne fut pas ma déception quand j'appris que Blake était partie à la dernière minute faire une retraite de yoga.

C'est Kitty qui allait me couper les cheveux à sa place. C'était la première fois que je la voyais. J'évite de juger les gens selon leur apparence (pour des raisons évidentes), mais un seul regard m'a suffi pour savoir que nous n'allions pas être les meilleurs amis du monde. J'espérai malgré tout me tromper et lui demandai si elle aimait les BD, histoire de tâter le terrain. Elle me répondit que non. Je me persuadai que tout allait bien se passer quand même. Elle avait un sourire chaleureux et elle me proposa un thé à la menthe, comme Blake avait l'habitude de le faire.

Mais quand elle m'invita à m'asseoir face à une glace, les choses se gâtèrent. Elle plissa les yeux.

— Bon. Qu'est-ce qu'on va pouvoir faire avec ça?

La manière dont elle prononça le dernier mot ne me plut pas trop. Elle ne retroussa pas le nez de dégoût, mais visiblement, elle se retenait.

Je ne m'étais pas fait couper les cheveux depuis le mois de mai et ils étaient un peu trop longs à mon goût. Je lui demandai de me faire ma coupe habituelle. Hyper court sur la nuque et les tempes; un peu plus long sur le sommet du crâne.

— Hmm, marmonna-t-elle en saisissant quelques mèches désordonnées près de mes oreilles. Tu n'as pas envie de les laisser pousser? Je peux te les égaliser un peu pour que ça fasse plus propre et en un rien de temps, ils t'arriveront aux épaules.

— Non! m'écriai-je un peu trop vivement.

La femme assise sur la chaise voisine me dévisagea dans le miroir. Je soutins son regard.

Kitty tenta une autre approche.

— À mon avis, tu devrais essayer quelque chose de plus doux ... de plus ... (Lorsque quelqu'un est sur le point de faire une remarque vraiment agaçante, on le sent venir.) Féminin.

Je pris une profonde inspiration.

— Non, merci. J'aimerais ma coupe habituelle, s'il vous plaît. À la tondeuse.

J'adore quand Blake utilise la tondeuse. Ça me rappelle la fois où nos mères nous ont emmenés Enzo et moi dans une ferme et où on a regardé les moutons se faire tondre par le fermier.

— La tondeuse? Non non non. Je ne m'en sers que pour ... les garçons. Les hommes.

Quand elle vit mon expression, les mots moururent sur ses lèvres.

Je parcourus le salon des yeux à la recherche de Mamma, mais elle était assise dans l'entrée et elle était au téléphone. Le visage sombre, elle parlait très vite en italien, ce qui éveilla ma curiosité. Je me demandai qui était à l'autre bout du fil. Mamma n'avait pas parlé à sa famille depuis des années.

J'inspirai encore une fois, à fond, comme Mom me l'a appris quand je sens la colère monter en moi.

— S'il vous plaît, est-ce que vous pouvez me couper les cheveux comme je vous l'ai demandé? Autrement, j'attendrai que Blake revienne et on reprendra rendez-vous.

Apparemment, mes paroles suffirent à la convaincre. Kitty m'adressa un sourire un peu trop large et me pressa l'épaule.

— OK. Je vais voir ce que je peux faire.

Pour être honnête, Kitty ne s'en sortit pas si mal, même si j'aurais préféré qu'elle me coupe les cheveux plus court encore. Elle n'employa pas la tondeuse, mais je pris sur moi et me mordis la langue.

Je voyais bien que Kitty n'était pas satisfaite de son œuvre. Mais comme on dit, «le client a toujours raison». C'est le mot d'ordre de mes mères, qui possèdent le Monty, une épicerie finetraiteur, depuis ma naissance.

Ce passage au salon de coiffure me laissa un goût amer. Le genre de sensation qui vous pousse à vous demander ce qui cloche chez vous et chez les autres, et pourquoi les gens ont toujours un avis sur ce qui ne les concerne pas.

Cerise sur le gâteau, en fin de compte, je n'ai même pas eu mes nouilles. Mamma parut soucieuse après avoir raccroché. Elle me demanda si ça me dérangeait qu'on déjeune au Monty à la place. Elle devait parler avec Mom. Je ne lui posai aucune question car je savais qu'elle m'en parlerait quand elle se sentirait prête.

— Tu n'es pas trop déçue pour le déjeuner? s'enquit Mamma alors que nous étions bloqués dans les bouchons.

— Non, c'est pas grave. Je ne suis pas vraiment d'humeur à manger des nouilles, de toute façon.

C'était sans doute un mensonge, mais un bon mensonge – le genre de mensonge qui soulage l'autre personne.

Il n'y a rien de mal à ça, si?

CHAPTER 3

Le jour suivant, à l'occasion de la rentrée des classes, Mom me conduisit en voiture à ma nouvelle école même si c'était à peine à dix minutes à pied de la maison.

— Exceptionnellement, je suis ton chauffeur! s'exclama-t-elle. Juste pour aujourd'hui.

J'en profitai pour me renseigner sur le coup de téléphone que Mamma avait reçu la veille. Mom me remit gentiment à ma place.

— Ne t'inquiète pas. Ce n'est rien qui te concerne, répondit-elle.

— Mamma déteste vraiment sa famille, hein?

Elle esquissa un sourire triste.

— Elle ne la déteste pas. C'est juste ... compliqué, voilà tout. Bref, tu es moins nerveuse? Ça va sûrement être amusant, tu sais. De nouveaux cours, de nouveaux visages ... Je gardai les yeux rivés sur ma jupe et les collants atroces qui me démangeaient. J'avais cru qu'avec les collants, ça passerait mieux – et qu'en louchant, je pourrais presque imaginer porter un jean slim. J'avais eu tort.

— C'est très bien, Liv, me rassura Mom, voyant mon désarroi.

— J'ai l'air stupide.

Elle m'adressa un sourire compatissant.

— Tu devrais attendre deux semaines, histoire de t'y habituer. Après cela, si tu es toujours aussi mal à l'aise, je pourrai toujours passer un coup de fil au principal et prendre rendez-vous avec lui.

Je me contentai de hocher la tête sans rien ajouter. Deux semaines, autant dire une éternité.


Comme prévu, Maisie m'attendait devant la grille de l'établissement. L'uniforme lui allait comme un gant. Elle ne faisait pas tache. Elle jeta un coup d'œil à ma jupe, mais elle ne formula aucun commentaire. C'était la première fois qu'elle me voyait en porter une, alors que nous étions amis depuis toujours.


(Continues...)

Excerpted from Opération Pantalon by Cat Clarke, Cécile Ardilly. Copyright © 2017 Cat Clarke. Excerpted by permission of Robert Laffont.
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