Mes hauts, mes bas et mes coups de coeur en série / The Upside of Unrequited

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Mes hauts, mes bas et mes coups de coeur en série / The Upside of Unrequited

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Overview

J’ai une chose à vous avouer  :
je suis une serial crusheuse.
Un vrai cœur d’artichaut.
 
Jusqu’à maintenant, j’ai eu très exactement VINGT-SIX coups de cœur.
Mais comme ils ont débouché sur très exactement ZÉRO baisers, ça ne compte pas.
En même temps,  c'est une bonne façon de ne jamais prendre un seul râteau!
 
Cassie, ma sœur jumelle, pense que ça craint.
Sauf que Cassie n’a pas vraiment de problèmes avec les garçons, vu qu’elle préfère les filles.
D’ailleurs c’est sa copine qui m’a présenté Will, alias LE mec parfait.
Là, je le sens, mon crush numéro 27 sera le bon.
 
Enfin, je crois  ?
 
 
Une histoire d’amour, de famille et de confiance en soi,
par l’auteur de Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens.

Product Details

ISBN-13: 9782016254417
Publisher: Hachette Romans
Publication date: 09/06/2017
Series: Hors-séries
Sold by: Hachette Digital, Inc.
Format: eBook
File size: 1 MB
Age Range: 12 Years
Language: French

About the Author

About The Author
Becky Albertali est née dans la banlieue d’Atlanta. Fan de Harry Potter comme le héros de son roman Moi, Simon, 16 ans, Homo sapiens, elle écrit depuis son enfance.
Plus tard, elle suit des études de psychologie dans une université du Connecticut et passe un an en Écosse, à l’université de Saint Andrews. Elle déménage ensuite à Washington pour y passer son doctorat.
Après avoir été psychologue, notamment auprès d'enfants et d'adolescents, elle se consacre désormais à l’écriture.

Becky Albertalli est l’autrice de Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens, récompensé du William C. Morris Award, nommé au National Book Award et adapté pour le grand écran sous le titre Love, Simon, du très remarqué Mes Hauts, mes bas et mes coups de cœur en série, ainsi que de Leah à contretemps, Pourquoi pas nous ? (co-écrit avec Adam Silvera) et Un peu malgré eux (co-écrit avec Aisha Saeed), tous classés best-sellers par le New York Times. Elle vit avec sa famille à Atlanta.

Read an Excerpt

CHAPTER 1

Je suis assise sur la cuvette au Club 9: 30, à me demander comment pissent les sirènes.

Aucun hasard à ça: une Barbie sirène est attachée à la porte des toilettes. Drôle de choix pour une mascotte-pipi. Si tant est que ça existe, les mascottes-pipi.

Mais voilà que la porte s'ouvre. Une bourrasque de musique s'engouffre depuis la salle. Pas d'entrée discrète ici. Le battant d'un cabinet se verrouille alors même que j'ouvre le mien. Je sors.

Chaque lavabo est surmonté d'un miroir. J'aspire mes joues, histoire de mettre en valeur mes pommettes. Tu parles d'une transformation. Parfois, je me mets dans la tête que je pourrais rester comme ça, je pourrais passer le restant de mes jours à me mordiller doucement l'intérieur des joues. Sauf que ça déforme ma bouche. Et puis, ça ne facilite pas vraiment la conversation. Ce serait un peu extrême, comme méthode, même pour moi. Même pour des pommettes.

— Merde, laisse échapper l'occupante du cabinet d'une voix basse et un peu rauque. Tu pourrais me passer du papier, s'il te plaît?

C'est à moi qu'elle parle. Il me faut un temps pour m'en rendre compte.

— Oh! Bien sûr!

J'attrape quelques feuilles que je lui glisse sous la porte. Sa main effleure la mienne.

— Alors là, tu viens de me sauver la vie.

J'ai sauvé quelqu'un. Là, à l'instant, dans les toilettes du Club 9: 30.

Elle tire la chasse, sort du cabinet, et la première chose que je remarque, c'est son T-shirt: en coton rouge, orné des lettres G et J, merveilleusement stylisées. Je doute que le commun des mortels reconnaisse les caractères, à vrai dire.

Moi, si.

— Mais c'est un T-shirt Georgie James!

Elle hausse les sourcils avec un sourire.

— Tu connais Georgie James?

— Eh oui.

Je lui rends son sourire.

Georgie James. Un groupe originaire d'ici, de DC, qui s'est séparé il y a des années. Rares sont ceux parmi ma génération qui le connaissent, mais ma sœur était accro à leur musique.

L'inconnue secoue la tête.

— C'est génial!

— Méga cool, même, dis-je.

Elle s'esclaffe, d'un de ces petits rires discrets qui remontent tout doucement depuis la gorge. Je la regarde de plus près. Oh ... Elle est belle.

Petite, mince, d'origine asiatique, avec des cheveux d'un violet si foncé que ce n'est presque plus du violet. Des lunettes à monture épaisse. Et un petit quelque chose dans la courbe de ses lèvres, qu'elle a bien dessinées.

Elle plairait tellement à Cassie ... Surtout avec ces lunettes. Et ce T-shirt Georgie James.

— Bref, merci de m'avoir sauvé les miches. Littéralement. (Elle secoue la tête.) Enfin, pas les miches ... Je rigole.

— Pas de souci.

— Merci de m'avoir sauvé la vulve.

Je hausse les épaules avec un sourire. C'est le genre de moment un peu particulier où un mince fil vient me relier à un parfait inconnu. L'univers me paraît plus petit en cet instant. J'adore ça.

Je regagne la salle sur un nuage, portée par la musique. Un groupe local que je ne connais ni d'Ève ni d'Adam. Mais la fosse est bondée, et les spectateurs ont l'air d'apprécier la batterie au max. Tout autour de moi, les corps dansent et remuent, leurs visages tendus vers la scène dans la lumière tamisée. Soudain, l'énormité et l'impossibilité du monde remontent à la surface. C'est à cause de tous ces couples, rieurs, qui se pressent et se roulent des pelles avec application.

Je ressens un truc bizarre quand je regarde les gens s'embrasser. Je change d'état physique. Comme s'ils étaient de l'eau, et moi un cube de glace. Comme si j'étais la personne la plus isolée au monde.

— Molly! s'exclame Cassie en agitant les mains.

Elle traîne près des enceintes avec Olivia. Laquelle fait la grimace. Ce n'est pas le genre à fréquenter le 9: 30. Moi non plus, d'ailleurs, quand j'y pense, mais Cassie sait se montrer persuasive.

Autant vous le dire tout de suite: ma jumelle et moi n'avons rien en commun.

On ne se ressemble même pas, physiquement. Certes, on est blanches toutes les deux, et de taille moyenne. Pour le reste, on est à l'opposé l'une de l'autre. Cassie a les cheveux blonds, les yeux verts, une silhouette élancée. Moi, c'est tout le contraire. Cheveux bruns, yeux marron, et pas du tout le même gabarit.

— J'ai rencontré la fille de tes rêves, m'empressé-je de lui annoncer.

— Quoi?

— Je me suis fait une amie aux toilettes, une fille super mignonne, vous devriez tomber amoureuses, vous marier et fonder une famille.

Cassie me fait le coup du sourcil. Elle est de ces blondes aux sourcils bruns, et vous n'imaginez pas comme c'est charmant sur elle, surtout quand elle hausse un sourcil en fronçant l'autre.

— Comment c'est possible, au juste?

— Comment c'est possible de tomber amoureux?

— Non, comment arrives-tu à te faire des amies aux toilettes?

— Cass, ce n'est pas la question! C'est la fille parfaite!

— Minute! (Cassie me tapote le bras.) Tu ne serais pas encore en train de nous faire un béguin? C'est le crush numéro 27, c'est ça?

— Quoi? Mais non!

Je rougis.

— Oh, ma parole. Ton premier coup de cœur pour une fille! Je suis si fière de toi.

— Vingt-sept, déjà? demande Olivia.

On va dire que ça l'impressionne. Ben oui, j'ai le coup de cœur facile. On ne va pas en faire un drame. Non que j'aie craqué pour cette fille.

Je secoue la tête, le visage dans les mains. J'ai le cerveau gonflé à l'hélium. C'est donc ça l'ivresse? D'après ma cousine Abby, quand on est ivre, on se sent flotter. Et être saoul sans boire, c'est possible?

— Allez, dit Cassie en décollant mes mains de ma figure. Tu sais bien que j'adore te charrier.

Avant que j'aie pu répondre, Olivia brandit son téléphone.

— Eh, il est minuit moins le quart, dit-elle. On ferait peut-être mieux d'aller prendre le métro?

Le métro ferme à minuit. Et je commence à travailler demain. J'ai un job pour l'été! Autrement dit, je devrais dormir un peu si je ne veux pas m'assoupir à la caisse. Ce n'est pas très pro, à ce qu'il paraît.

On se fraye un chemin vers la sortie. Je suis soulagée de me retrouver dehors, pour être honnête. Il fait légèrement frais pour juin, et j'apprécie la caresse de la brise sur mes jambes. Je porte une robe noire en coton toute simple, sur laquelle j'ai cousu un col Peter Pan et une bordure en dentelle sur l'ourlet. Ça vous révolutionne un vêtement.

Cassie et Olivia envoient des textos en marchant, et ce sans se prendre les pieds dans le trottoir. Je les admire. Je traîne un peu pour les regarder. Elles sont parfaitement dans leur élément, là, sur U Street. Cassie s'est attaché les cheveux en une queue-de-cheval impeccablement négligée et semble avoir enfilé ce qui lui tombait sous la main. Ce qui est d'ailleurs sans doute le cas mais, sur elle, c'est parfait. Plus que parfait. Elle a ce je-ne-sais-quoi qui fait passer toutes les personnes alentour pour des pingouins endimanchés. Olivia, quant à elle, est grande et affiche une beauté fraîche et propre sur elle – à l'exception de son piercing au nez et de ses mèches bleues, qui vous prennent par surprise. Et je suppose qu'elle passe pour enrobée, mais pas autant que moi.

Parfois, je me demande ce que pensent les gens quand ils me voient.

C'est drôle, hein, comme on peut se sentir gêné à l'occasion, même avec des personnes qu'on a fréquentées toute sa vie. Littéralement: on connaît Olivia depuis l'époque où nos mères faisaient partie de la Leche League, le réseau pour l'allaitement. Et pendant dix-sept ans, on était toutes les quatre: Cassie, Olivia, moi, et ma cousine Abby. Sauf qu'Abby a déménagé en Géorgie l'été dernier. Depuis, Cassie nous traîne partout, Olivia et moi, dans tous les endroits où elle allait avec Abby: scènes ouvertes, concerts, balades sur H Street.

Il y a un an, Olivia et moi, on se serait blotties sur son canapé pour regarder Steven Universe en compagnie de Titania, son croisé schnauzer beagle. Au lieu de quoi, je me retrouve coincée au milieu de gens infiniment plus cool que moi. En ce moment sur U Street, il n'y a que trois activités possibles: rire, fumer et se rouler des pelles.

Je me tourne vers la station de métro, et là, paf, je revois la fille parfaite.

— Cass, c'est elle! dis-je en tirant sur le débardeur de ma sœur. En rouge. Regarde!

La fille se penche un peu pour fouiller son sac. Elle est flanquée de deux hipsters, deux mecs blancs concentrés sur leurs téléphones – un rouquin en jean skinny et un brun ténébreux à la mèche spectaculaire.

— Mais tu ne nous as même pas expliqué en quoi c'était la meuf parfaite pour Cassie, remarque Olivia.

L'inconnue lève le nez de son sac. Olivia se détourne précipitamment. Mais l'autre m'a vue. La fille parfaite me fait signe. Je lui réponds.

— Oh. Mignonne, murmure Cassie.

— Je te l'avais bien dit!

Je souris d'un air satisfait.

— Elle approche.

Et la voilà qui se dirige vers nous, tout sourire. Et que Cassie sourit, elle aussi. Elle a beau fixer le sol, je le vois à la courbure de ses joues.

— Re, dit la fille.

— Salut.

— Ma sauveuse.

Elle doit vraiment détester les pannes de PQ.

— Je ne me suis même pas présentée, dit-elle. Je m'appelle Mina.

— Et moi Molly.

— Ton T-shirt, dit Cassie, est la chose la plus parfaite que j'aie jamais vue de toute ma vie. Je ... Elle secoue la tête. Mina s'esclaffe.

— Merci.

— Moi c'est Cassie, au fait. Et c'est bien la première fois que je rencontre une fan de Georgie James.

Bon, ça suffit les conneries. Je suis juste là, meuf.

— Tu sais quoi ... commence à dire Mina, avant d'être interrompue par le ténébreux avec la frange.

— Allez Minnie, on y va.

Il décolle les yeux de son téléphone et croise mon regard par-dessus l'épaule de Cassie.

— Salut. C'était sympa de vous rencontrer, mais on a un train à prendre.

— Oh, merde, s'exclame Mina. OK. Bon ... — Nous aussi! laisse échapper Cassie.

Et l'incroyable se produit: nos groupes fusionnent. Cassie et Mina s'emboîtent le pas, Olivia sur leurs talons, dans sa bulle de textos. Je les suis, accoudée sur la main courante de l'escalator pour dissiper mon allure de brebis égarée. Molly Peskin-Suso: introvertie désorientée, perdue, toute seule dans la jungle urbaine.

C'est faux: je ne suis pas toute seule. Les deux hipsters sont juste devant moi. Je croise accidentellement le regard du rouquin.

— J'ai l'impression de t'avoir déjà vue quelque part ... dit-il.

— Tu crois?

— Moi, c'est Will.

— Molly.

— Comme la drogue, fait remarquer La Frange.

Comme la drogue. Comme si j'avais une tête à me droguer.

La rame entre dans la station au moment même où nous quittons l'escalator. On sprinte pour l'attraper. Je me laisse glisser sur un siège, gardant une place pour Cassie, mais elle s'assied à côté de Mina.

Olivia s'installe à sa place. Quelques instants plus tard, les deux hipsters de Mina se rapprochent. La Frange lit un truc sur son téléphone mais le rouquin, lui, agrippe la barre et nous sourit.

Je le regarde.

— Will, c'est ça?

Bon, d'accord, il est mignon. Un tout petit peu terriblement trop mignon.

— Quelle mémoire! dit-il.

Puis Olivia se présente, et un silence bizarre, comme suspendu, s'installe. Si seulement je savais comment briser la glace.

Mais non. Olivia non plus.

— Oh, et lui, c'est Max, dit Will après réflexion.

La Frange nous adresse un minuscule sourire.

— Salut.

Et, ah! Il est mignon, lui aussi. Ou plutôt non: lui, je le qualifierais plutôt de canon. Un de ces mecs tellement sexy qu'il n'est plus mignon. Mais va falloir se calmer sur les tifs.

— Alors, à qui ressembles-tu, Molly? demande Will en me regardant de toute sa hauteur. Désolé, mais ça me rend dingue.

Max me dévisage, les lèvres serrées.

— Aucune idée.

— Mais elle ressemble forcément à quelqu'un!

À vrai dire, j'y ai souvent droit. Je dois avoir un de ces visages bêtement génériques. Aussi incroyable que ça puisse paraître, trois personnes qui ne se sont jamais rencontrées m'ont chacune dit que je ressemblais à une jeune actrice des années 70, version grosse. Et les inconnus n'arrêtent pas de me dire que je ressemble à leur cousine ou à une copine de colo. Ce qui me fout un peu les jetons. Parce que je ne peux pas m'empêcher, quelque part, de me demander si je ne suis pas vraiment une parente éloignée de toutes ces cousines et copines de colo.

Je suppose que c'est un moment comme un autre pour vous expliquer que Cassie et moi sommes issues d'un don de sperme. Alors ça fait partie de ma vie, cette petite voix insistante qui me rappelle que chaque personne rencontrée pourrait être mon demi-frère ou ma demi-sœur.

— Je vais me contenter de te dévorer des yeux en attendant de trouver la réponse, déclare Will.

En face, Cassie s'esclaffe. Et là, je me rends compte qu'elles nous regardent, elle et Mina. D'un air drôlement amusé.

Le rouge me monte aux joues.

— Euh, d'accord, dis-je en clignant les yeux.

Le train s'arrête, et Olivia se lève.

— Chinatown. On descend.

— Nous aussi, annonce Will.

Pas étonnant – la moitié de la planète prend une correspondance à cet arrêt. Les portes s'ouvrent, Cassie et Mina nous suivent en traînant des pieds. Cassie tapote sur son téléphone.

— Vous allez par où? demande Will en me regardant avec un peu trop d'insistance.

— Takoma Park. Ligne rouge.

— Oh, OK. Nous on va dans l'autre sens, jusqu'à Bethesda, dit-il. Bon, ben, au revoir, alors.

Je n'ai jamais su quel était le protocole pour ce genre de situation. Un peu comme quand vous faites la queue au magasin et qu'une grand-mère commence à vous raconter la vie de ses petits-enfants ou de son arthrite, et que vous souriez en hochant la tête. Mais c'est votre tour de régler vos achats, alors vous vous dites, OK, bon, ben, au revoir, à jamais.

Ce qui est plutôt tragique, quand on y pense.

Un petit panneau informatique nous annonce la durée de l'attente pour chaque train. La rame rouge en direction de Glenmont arrive dans dix minutes. C'est la nôtre. Mais celle en direction de Shady Grove est là, déjà. Will, Max et Mina courent dans l'escalator pour l'attraper.

Quand on arrive sur le quai, leur train a quitté la station.

Voilà.

CHAPTER 2

Sauf que Cassie a le numéro de Mina. Ce qui ne devrait pas me surprendre, puisque Cassie est douée pour choper les numéros des filles. Parfois, elle en dégote un et l'oublie aussitôt. Ou elle sort une fois avec la fille en question avant de perdre « accidentellement » le numéro. Elle peut se montrer cruelle, de temps à autre.

Coup de coude d'Olivia.

— Ce Will en pince pour toi.

Quoi?!

— C'est courant, tu sais. De faire semblant de reconnaître quelqu'un afin de lier conversation.

— Qui te l'a dit?

— Internet.

Elle hoche la tête d'un air grave. Olivia est du genre sérieux. Si vous voulez mon avis, il y a deux types de personnes discrètes. D'un côté, les gens comme moi, qui ruminent et tempêtent intérieurement. Et de l'autre, les gens comme Olivia, sorte de version humaine d'une mer calme par beau temps. Je ne dis pas qu'elle est simple. Mais elle a un côté apaisant. Ça a toujours été le cas. Elle aime les dragons, le spectacle de la voûte étoilée, et les calendriers ornés de fées. Et elle fréquente le même garçon depuis l'âge de treize ans. Evan Schulmeister. Elle l'a rencontré en colonie de vacances.

— Eh, tu sais quoi? lance Cassie par-dessus le dossier du siège devant moi. Ton mec est célibataire.

— Qu'est-ce que tu racontes?

— Ton petit rouquin, là, le hipster au cul d'enfer. Un cœur à prendre! (Elle agite son téléphone.) Mina vient de me le confirmer.

— Cassie!

Elle sourit, satisfaite.

— De rien. Mina va lancer le truc.

Je me fige.

— Quoi?

— Tu le trouves mignon, avoue?

Je ne réponds pas. Je me contente de la regarder, bouche bée. Olivia se met à glousser.

— Parce que tu semblais plutôt contente de lui faire la conversation, ajoute Cassie en me tapotant le bras. Oh, ça va. Je sais reconnaître quand tu craques pour quelqu'un.

— N'importe quoi!

Merde. Suis-je si transparente? Le monde entier est-il au courant chaque fois que je trouve un mec mignon?

Mon téléphone vibre dans ma poche. Je sursaute. Texto d'Abby. Molly!!! Je veux tout savoir sur ce rouquin canon!

(Continues…)



Excerpted from "Mes Hauts, Mes Bas Et Mes Coups De Coeur En Série"
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Copyright © 2017 Becky Albertalli.
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