Dans les années 1910, qu’est-ce qui pousse le jeune Joseph Gauthier à quitter la ferme paternelle, au Canada français, et à débarquer un jour sur le vieux continent ? Joseph est furieux. Il lui faut mettre tout un océan entre lui et son père qui vient de mourir. La disparition du vieux paysan, veuf grognon, dur à la tâche et en apparence sans tendresse, a fait surgir des secrets insoupçonnés. Francis, frère cadet de Joseph, est déjà loin. Épris d’aventure et devenu acrobate, il parcourt les routes de France et de Belgique avec un cirque. Joseph, lui, est un terrien à la vie rythmée par les saisons. Pourtant, le voilà lancé sur les traces de son frère, tandis qu’une certaine boîte à musique fait entendre une mélodie entêtante — comme un appel auquel il lui faut impérativement répondre. Les hasards de la route le feront croiser tour à tour une jeune inconnue sur un rocher, une âme errante et prisonnière d’un navire, une belle saltimbanque appelée Stella… Mais bientôt grondent les canons de la Grande Guerre qui bousculera rêves et gens. Joseph croyait aller à la rencontre de son frère. C’est lui-même qu’il trouve sur son chemin. Au croisement du roman historique et du récit d’apprentissage, sur fond d’une Europe tourmentée, Le frère du trapéziste invite à connaître la vie de cirque, ses rêves, ses ambitions, sa solidarité, sa fragilité aussi. Entre la terre et la route, faut-il choisir ? Comme la question serait simple si l’amour n’entraînait dans ses méandres celui qui croit pouvoir y répondre.
