La bioéthique ou le juste milieu: Une quête de sens à l'âge du nihilisme technicien
La justification de ce qu’on appelle, depuis le début des années 1970, la bioéthique, réside dans l’inquiétude diffuse devant l’accélération des progrès techno-scientifiques qui, notamment dans le domaine biomédical, paraissent menacer l’humanité de l’homme. Les pouvoirs accrus nés des avancées du savoir biologique mettent en évidence la fragilité et la vulnérabilité de ce qui est humain, mais tout autant de ce qui relève du vivant en général. D’où le sentiment que la position de limites est d’une extrême urgence. La peur a conduit à la conscience d’une responsabilité nouvelle des hommes vis-à-vis de leur nature comme de la nature, c’està- dire de la biodiversité.

Dans cet essai, Pierre-André Taguieff montre que la bioéthique illustre la quête contemporaine du consensus par la délibération et le compromis, en tant que mode de résolution des conflits. C’est pourquoi elle se présente idéalement comme un discours du juste milieu, à égale distance des thèses jugées extrémistes, issues soit de l’intransigeantisme religieux, soit du scientisme technophile. Mais peut-on trouver un compromis acceptable entre des positions incompatibles, sinon par des opérations rhétoriques plus ou moins réussies ?

La bioéthique ne se confond pas avec l’éthique médicale. Elle doit être repensée comme éthique de la vie ou du vivant, et rejoindre ainsi le souci écologique. Loin de se réduire à une morale humaine, trop humaine, elle est vouée à s’accomplir dans une perception inséparablement éthique et esthétique de la nature.
"1121195500"
La bioéthique ou le juste milieu: Une quête de sens à l'âge du nihilisme technicien
La justification de ce qu’on appelle, depuis le début des années 1970, la bioéthique, réside dans l’inquiétude diffuse devant l’accélération des progrès techno-scientifiques qui, notamment dans le domaine biomédical, paraissent menacer l’humanité de l’homme. Les pouvoirs accrus nés des avancées du savoir biologique mettent en évidence la fragilité et la vulnérabilité de ce qui est humain, mais tout autant de ce qui relève du vivant en général. D’où le sentiment que la position de limites est d’une extrême urgence. La peur a conduit à la conscience d’une responsabilité nouvelle des hommes vis-à-vis de leur nature comme de la nature, c’està- dire de la biodiversité.

Dans cet essai, Pierre-André Taguieff montre que la bioéthique illustre la quête contemporaine du consensus par la délibération et le compromis, en tant que mode de résolution des conflits. C’est pourquoi elle se présente idéalement comme un discours du juste milieu, à égale distance des thèses jugées extrémistes, issues soit de l’intransigeantisme religieux, soit du scientisme technophile. Mais peut-on trouver un compromis acceptable entre des positions incompatibles, sinon par des opérations rhétoriques plus ou moins réussies ?

La bioéthique ne se confond pas avec l’éthique médicale. Elle doit être repensée comme éthique de la vie ou du vivant, et rejoindre ainsi le souci écologique. Loin de se réduire à une morale humaine, trop humaine, elle est vouée à s’accomplir dans une perception inséparablement éthique et esthétique de la nature.
16.99 In Stock
La bioéthique ou le juste milieu: Une quête de sens à l'âge du nihilisme technicien

La bioéthique ou le juste milieu: Une quête de sens à l'âge du nihilisme technicien

by Pierre-André Taguieff
La bioéthique ou le juste milieu: Une quête de sens à l'âge du nihilisme technicien

La bioéthique ou le juste milieu: Une quête de sens à l'âge du nihilisme technicien

by Pierre-André Taguieff

eBook

$16.99 

Available on Compatible NOOK devices, the free NOOK App and in My Digital Library.
WANT A NOOK?  Explore Now

Related collections and offers


Overview

La justification de ce qu’on appelle, depuis le début des années 1970, la bioéthique, réside dans l’inquiétude diffuse devant l’accélération des progrès techno-scientifiques qui, notamment dans le domaine biomédical, paraissent menacer l’humanité de l’homme. Les pouvoirs accrus nés des avancées du savoir biologique mettent en évidence la fragilité et la vulnérabilité de ce qui est humain, mais tout autant de ce qui relève du vivant en général. D’où le sentiment que la position de limites est d’une extrême urgence. La peur a conduit à la conscience d’une responsabilité nouvelle des hommes vis-à-vis de leur nature comme de la nature, c’està- dire de la biodiversité.

Dans cet essai, Pierre-André Taguieff montre que la bioéthique illustre la quête contemporaine du consensus par la délibération et le compromis, en tant que mode de résolution des conflits. C’est pourquoi elle se présente idéalement comme un discours du juste milieu, à égale distance des thèses jugées extrémistes, issues soit de l’intransigeantisme religieux, soit du scientisme technophile. Mais peut-on trouver un compromis acceptable entre des positions incompatibles, sinon par des opérations rhétoriques plus ou moins réussies ?

La bioéthique ne se confond pas avec l’éthique médicale. Elle doit être repensée comme éthique de la vie ou du vivant, et rejoindre ainsi le souci écologique. Loin de se réduire à une morale humaine, trop humaine, elle est vouée à s’accomplir dans une perception inséparablement éthique et esthétique de la nature.

Product Details

ISBN-13: 9782213641119
Publisher: Fayard
Publication date: 05/16/2007
Series: Divers Histoire
Sold by: Hachette Digital, Inc.
Format: eBook
File size: 397 KB
Language: French

About the Author

Historien des idées, philosophe et politologue, Pierre-André Taguieff est directeur de recherche au CNRS (Paris, CEVIPOF). Il est l'auteur de plus de vingt livres, parmi lesquels on peut citer La Force du préjugé. Essai sur le racisme et ses doubles (1988), Les Fins de l'antiracisme (1995), L'Effacement de l'avenir (2000), Résister au bougisme (2001), La Nouvelle Judéophobie (2002), L'Illusion populiste (2002), Le Sens du progrès (2004), Prêcheurs de haine (2004), La République enlisée (2005) et La Foire aux Illuminés (2005).
From the B&N Reads Blog

Customer Reviews