Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde depuis l'antiquité la (Illustrated)

Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde depuis l'antiquité la (Illustrated)

by Pierre Dufour
Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde depuis l'antiquité la (Illustrated)

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Overview

Les lieux de Prostitution à Rome étaient, devaient être aussi nombreux que les prostituées; ils présentaient aussi bien des variétés, que leur nom se chargeait de signaler ordinairement, de même que les noms des filles publiques caractérisaient également les différents genres de leur métier. Il y avait, comme nous l’avons dit, deux grandes catégories de filles, les sédentaires et les vagantes, les diurnes et les nocturnes; il y avait aussi deux principales espèces de maisons publiques, celles qui n’étaient destinées qu’à l’exercice de la Prostitution légale, les lupanars proprement dits, et celles qui, sous divers prétextes, donnaient asile à la débauche et lui offraient, pour ainsi dire, les moyens de se cacher, comme les cabarets, les tavernes, les bains, etc. On comprend que ces établissements, toujours suspects et mal famés, n’étaient point entretenus sur le même pied, et recevaient, de la Prostitution qui s’y glissait sournoisement ou qui s’y installait avec effronterie, un aspect particulier, une physionomie locale, une vie plus ou moins animée, plus ou moins indécente.

[7]

Publius Victor, dans son livre des Lieux et des Régions de Rome, constate l’existence de quarante-six lupanars; mais il n’entend parler que des plus importants, qui pouvaient être regardés comme des fondations d’utilité publique et qui étaient placés sous la surveillance directe des édiles. Il serait difficile d’expliquer autrement ce petit nombre de lupanars, en comparaison du grand nombre des mérétrices. Sextus Rufus, dans sa nomenclature des Régions de Rome, n’énumère pas les lupanars qui s’y trouvaient, mais il le laisse assez entendre, en comptant quatre-vingts bains dans la première région, dite de la porte Capène, outre les Thermes de Commode, ceux de Sévère, et plusieurs bains qu’il désigne par les noms de leurs fondateurs ou de leurs propriétaires. Il ne cite, d’ailleurs, nominativement qu’un seul lupanar; créé par Héliogabale dans la sixième région, sous l’insolente dénomination de petit sénat des femmes (senatulum mulierum). Il n’y a pas dans les auteurs latins une seule description complète de lupanar; mais on peut la faire aisément, avec la plus scrupuleuse exactitude, d’après cinq ou six cents passages des poëtes, qui conduisent sans façon leurs lecteurs dans ces endroits, qu’ils supposaient sans doute leur être familiers. On doit penser que si l’organisation intérieure des lupanars était à peu près la même dans tous, ils différaient d’ameublement, en raison du quartier où ils étaient situés. Ainsi, les plus sales et les plus populaciers [8] furent certainement ceux de la cinquième région, dite Esquiline, et ceux de la onzième région, dite du grand Cirque; les plus élégants et les plus convenables, ceux de la quatrième région, dite du temple de la Paix, laquelle renfermait le quartier de l’Amour et celui de Vénus. Quant à la Suburre, située dans la deuxième région, dite du mont Cœlius, elle réunissait autour du grand marché (macellum magnum) et des casernes de troupes étrangères (castra peregrina) une foule de maisons de Prostitution (lupariæ), comme les qualifie Sextus Rufus dans sa nomenclature, et un nombre plus considérable encore de cabarets, d’hôtelleries, de boutiques de barbiers (tabernæ) et de boulangeries. Les autres régions de la ville n’étaient point exemptes du fléau des lupariæ, puisqu’elles possédaient aussi des boulangers, des barbiers et des hôteliers; mais ces mauvais lieux y furent toujours rares et peu fréquentés: les édiles avaient soin, d’ailleurs, de les repousser autant que possible dans les régions éloignées du centre de la ville, d’autant plus que la clientèle ordinaire de ces lieux-là habitait les faubourgs et les quartiers plébéiens. Ce fut, de tout temps, autour des théâtres, des cirques, des marchés et des camps, que les lupanars se groupaient à l’envi, pour lever un plus large tribut sur les passions et la bourse du peuple.


Product Details

BN ID: 2940148906650
Publisher: Lost Leaf Publications
Publication date: 09/19/2013
Sold by: Barnes & Noble
Format: eBook
File size: 1 MB
Language: French
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