Publié aux éditions de la NRF en 1918 et mis en vente au mois de juin de l’année suivante, À l’ombre des jeunes filles en fleurs commence là où finissait le précèdent volume, Du côté de chez Swann.
Dans la première partie, « Autour de Mme Swann », le narrateur évoque ses sentiments amoureux pour Gilberte – la fille de Swann et d’Odette de Crécy – et introduit de nouveaux personnages : un diplomate, le marquis de Norpois, et un écrivain, Bergotte. Le jeune garçon fait aussi ses premiers pas dans les salons mondains parisiens et découvre le théâtre en se rendant à une représentation de Phèdre, où fait merveille la Berma, tragédienne illustre.
Dans la seconde partie, « Noms de pays : le pays », changement de décor : le narrateur, en vacances estivales à Balbec, une petite station balnéaire de la côte normande, fait la connaissance, grâce au peintre Elstir, d’une bande de jeunes filles sensuelles et irrévérencieuses qui le séduisent. L’occasion d’intégrer au récit des personnages – tels Albertine, Robert de Saint-Loup ou le baron de Charlus – dont l’importance ira croissant dans le grand œuvre romanesque que constitue À la recherche du temps perdu.
Séduit par un livre à la valeur littéraire manifeste, le jury du Goncourt lui décerne son prix le 10 décembre 1919, faisant accéder son auteur à la célébrité.
