Partir pour mieux revenir
" Après quelques heures de navigation, Walace est vert, il vomit. J'ai aussi le mal de mer, je vomis. Je suis totalement indisponible. J'ai peur et je le transmets aux enfants involontairement. C'est plus fort que moi, je ne veux pas être ici. 1700, Nelson vomit, moi aussi, encore. Betsy est un ange rayonnante. Elle nous apporte des mouchoirs et une gourde d'eau dans ce mouvement constant et violent. Je ne vois pas Walace. Il doit être en boule sur sa couchette, un bol dans les bras. Martin s'amuse dans les vagues. 1900, je suis couchée dos contre le mur de la banquette et j'essaie de fermer les yeux. Les enfants ont disparu, sûrement couchés eux aussi. Ils ne peuvent pas aller bien loin à l'intérieur de Calbodine. Ils ne m'inquiètent pas. Les bruits qui m'envahissent sont puissants, troublants, nombreux et nouveaux. Est-ce normal? Est-ce que le bateau va se déchirer en deux? Le son de la coque qui frappe dans les vagues est si immense, sourd, intimidant, intense. Le bateau entier tremble à chaque vague. Tout le contenu vibre et se balance inlassablement. Quelques articles tombent et se fracassent lourdement. J'ai peur. Je me demande si le bateau va tenir. Les enfants se réveillent cette nuit-là pour se faire rassurer. Je ne suis pas convaincante et ils le sentent. Au moins Martin est rassuré et confiant. Il est dehors par grand vent parmi les dauphins, les milliers d'étoiles et une traînée d'effervescence tel Avatar dans la forêt enchantée. Il est comme un gamin en pleine action, le sourire fendu jusqu'aux oreilles. Il comprend que le bateau suit son mouvement avec les vagues et il se sent en paix intérieure comme rarement il l'expérimenté. 2300, nous changeons de cap. Nous coupons notre chemin en deux et suivons notre plan C, ou le plan D, je ne me rappelle plus. La communication avec nos amis manque et nous sommes incapables de leur communiquer notre changement de direction. Ils sont trop loin devant.
- EXTRAIT CHAPITRE 4
" À 0200, je me lève pour mon quart de nuit. C'est le summum d'une navigation de nuit. L'air est chaud et confortable. Les étoiles scintillent par milliers, contrastant avec ce fond noir infini. La Voie lactée est franche et traverse le ciel en entier, touchant l'horizon de bâbord à tribord. Les étoiles filantes sont trop nombreuses pour les compter. Le vent est constant et il y a peu de vagues. Tout est calme et serein autour de moi. Le bateau avance bien, tout le monde dort paisiblement. Je savoure ce moment seule avec moi-même dans cette nuit réconfortante, avec la mer, avec cette immensité et avec ce monde plein de mystère sous mes pieds. Je souhaite que ce moment ne s'arrête jamais, précieux et impeccable. Puis trois heures plus tard, qui ne m'apparaissent qu'un moment, je m'installe sur la banquette extérieure pour dormir mon quart de nuit quand Martin me remplace.
- EXTRAIT CHAPITRE 14
" Ce matin même, après avoir réalisé que nous avons bel et bien trouvé un pays qui pourrait nous plaire et qui semble fantastique, c'est la fête à bord! Moi qui avais peur de hisser la grande voile il y a à peine quelques mois, je viens de naviguer, avec ma famille, plus de 3500 milles nautiques! Contre toute attente, nous sommes ici, loin de notre Québec natal, plusieurs mois plus tard, grâce à un simple rêve. Je ne dis pas ici que tout le monde devrait partir en voilier sans expérience. Surtout pas! Je dis plutôt que tout le monde devrait suivre sa propre voie. Peu importe laquelle, ne serait-ce que pour se sentir vivant, vibrant et énergique. Vive Bonaire! Sans plus attendre, nous sautons à l'eau, complètement émerveillés par le fond sous-marin plein de vie et coloré. Ensuite, nous nous dépêchons de faire l'entrée officielle au pays et de revenir à bord. Nous changeons de boule de mouillage pour une dont les ancrages sont plus fiables. Et nous ouvrons une bouteille de champagne, réservée pour cette occasion depuis notre dernière soirée avec la tante et l'oncle de Martin.
- EXTRAIT CHAPITRE 15
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- EXTRAIT CHAPITRE 4
" À 0200, je me lève pour mon quart de nuit. C'est le summum d'une navigation de nuit. L'air est chaud et confortable. Les étoiles scintillent par milliers, contrastant avec ce fond noir infini. La Voie lactée est franche et traverse le ciel en entier, touchant l'horizon de bâbord à tribord. Les étoiles filantes sont trop nombreuses pour les compter. Le vent est constant et il y a peu de vagues. Tout est calme et serein autour de moi. Le bateau avance bien, tout le monde dort paisiblement. Je savoure ce moment seule avec moi-même dans cette nuit réconfortante, avec la mer, avec cette immensité et avec ce monde plein de mystère sous mes pieds. Je souhaite que ce moment ne s'arrête jamais, précieux et impeccable. Puis trois heures plus tard, qui ne m'apparaissent qu'un moment, je m'installe sur la banquette extérieure pour dormir mon quart de nuit quand Martin me remplace.
- EXTRAIT CHAPITRE 14
" Ce matin même, après avoir réalisé que nous avons bel et bien trouvé un pays qui pourrait nous plaire et qui semble fantastique, c'est la fête à bord! Moi qui avais peur de hisser la grande voile il y a à peine quelques mois, je viens de naviguer, avec ma famille, plus de 3500 milles nautiques! Contre toute attente, nous sommes ici, loin de notre Québec natal, plusieurs mois plus tard, grâce à un simple rêve. Je ne dis pas ici que tout le monde devrait partir en voilier sans expérience. Surtout pas! Je dis plutôt que tout le monde devrait suivre sa propre voie. Peu importe laquelle, ne serait-ce que pour se sentir vivant, vibrant et énergique. Vive Bonaire! Sans plus attendre, nous sautons à l'eau, complètement émerveillés par le fond sous-marin plein de vie et coloré. Ensuite, nous nous dépêchons de faire l'entrée officielle au pays et de revenir à bord. Nous changeons de boule de mouillage pour une dont les ancrages sont plus fiables. Et nous ouvrons une bouteille de champagne, réservée pour cette occasion depuis notre dernière soirée avec la tante et l'oncle de Martin.
- EXTRAIT CHAPITRE 15
Partir pour mieux revenir
" Après quelques heures de navigation, Walace est vert, il vomit. J'ai aussi le mal de mer, je vomis. Je suis totalement indisponible. J'ai peur et je le transmets aux enfants involontairement. C'est plus fort que moi, je ne veux pas être ici. 1700, Nelson vomit, moi aussi, encore. Betsy est un ange rayonnante. Elle nous apporte des mouchoirs et une gourde d'eau dans ce mouvement constant et violent. Je ne vois pas Walace. Il doit être en boule sur sa couchette, un bol dans les bras. Martin s'amuse dans les vagues. 1900, je suis couchée dos contre le mur de la banquette et j'essaie de fermer les yeux. Les enfants ont disparu, sûrement couchés eux aussi. Ils ne peuvent pas aller bien loin à l'intérieur de Calbodine. Ils ne m'inquiètent pas. Les bruits qui m'envahissent sont puissants, troublants, nombreux et nouveaux. Est-ce normal? Est-ce que le bateau va se déchirer en deux? Le son de la coque qui frappe dans les vagues est si immense, sourd, intimidant, intense. Le bateau entier tremble à chaque vague. Tout le contenu vibre et se balance inlassablement. Quelques articles tombent et se fracassent lourdement. J'ai peur. Je me demande si le bateau va tenir. Les enfants se réveillent cette nuit-là pour se faire rassurer. Je ne suis pas convaincante et ils le sentent. Au moins Martin est rassuré et confiant. Il est dehors par grand vent parmi les dauphins, les milliers d'étoiles et une traînée d'effervescence tel Avatar dans la forêt enchantée. Il est comme un gamin en pleine action, le sourire fendu jusqu'aux oreilles. Il comprend que le bateau suit son mouvement avec les vagues et il se sent en paix intérieure comme rarement il l'expérimenté. 2300, nous changeons de cap. Nous coupons notre chemin en deux et suivons notre plan C, ou le plan D, je ne me rappelle plus. La communication avec nos amis manque et nous sommes incapables de leur communiquer notre changement de direction. Ils sont trop loin devant.
- EXTRAIT CHAPITRE 4
" À 0200, je me lève pour mon quart de nuit. C'est le summum d'une navigation de nuit. L'air est chaud et confortable. Les étoiles scintillent par milliers, contrastant avec ce fond noir infini. La Voie lactée est franche et traverse le ciel en entier, touchant l'horizon de bâbord à tribord. Les étoiles filantes sont trop nombreuses pour les compter. Le vent est constant et il y a peu de vagues. Tout est calme et serein autour de moi. Le bateau avance bien, tout le monde dort paisiblement. Je savoure ce moment seule avec moi-même dans cette nuit réconfortante, avec la mer, avec cette immensité et avec ce monde plein de mystère sous mes pieds. Je souhaite que ce moment ne s'arrête jamais, précieux et impeccable. Puis trois heures plus tard, qui ne m'apparaissent qu'un moment, je m'installe sur la banquette extérieure pour dormir mon quart de nuit quand Martin me remplace.
- EXTRAIT CHAPITRE 14
" Ce matin même, après avoir réalisé que nous avons bel et bien trouvé un pays qui pourrait nous plaire et qui semble fantastique, c'est la fête à bord! Moi qui avais peur de hisser la grande voile il y a à peine quelques mois, je viens de naviguer, avec ma famille, plus de 3500 milles nautiques! Contre toute attente, nous sommes ici, loin de notre Québec natal, plusieurs mois plus tard, grâce à un simple rêve. Je ne dis pas ici que tout le monde devrait partir en voilier sans expérience. Surtout pas! Je dis plutôt que tout le monde devrait suivre sa propre voie. Peu importe laquelle, ne serait-ce que pour se sentir vivant, vibrant et énergique. Vive Bonaire! Sans plus attendre, nous sautons à l'eau, complètement émerveillés par le fond sous-marin plein de vie et coloré. Ensuite, nous nous dépêchons de faire l'entrée officielle au pays et de revenir à bord. Nous changeons de boule de mouillage pour une dont les ancrages sont plus fiables. Et nous ouvrons une bouteille de champagne, réservée pour cette occasion depuis notre dernière soirée avec la tante et l'oncle de Martin.
- EXTRAIT CHAPITRE 15
- EXTRAIT CHAPITRE 4
" À 0200, je me lève pour mon quart de nuit. C'est le summum d'une navigation de nuit. L'air est chaud et confortable. Les étoiles scintillent par milliers, contrastant avec ce fond noir infini. La Voie lactée est franche et traverse le ciel en entier, touchant l'horizon de bâbord à tribord. Les étoiles filantes sont trop nombreuses pour les compter. Le vent est constant et il y a peu de vagues. Tout est calme et serein autour de moi. Le bateau avance bien, tout le monde dort paisiblement. Je savoure ce moment seule avec moi-même dans cette nuit réconfortante, avec la mer, avec cette immensité et avec ce monde plein de mystère sous mes pieds. Je souhaite que ce moment ne s'arrête jamais, précieux et impeccable. Puis trois heures plus tard, qui ne m'apparaissent qu'un moment, je m'installe sur la banquette extérieure pour dormir mon quart de nuit quand Martin me remplace.
- EXTRAIT CHAPITRE 14
" Ce matin même, après avoir réalisé que nous avons bel et bien trouvé un pays qui pourrait nous plaire et qui semble fantastique, c'est la fête à bord! Moi qui avais peur de hisser la grande voile il y a à peine quelques mois, je viens de naviguer, avec ma famille, plus de 3500 milles nautiques! Contre toute attente, nous sommes ici, loin de notre Québec natal, plusieurs mois plus tard, grâce à un simple rêve. Je ne dis pas ici que tout le monde devrait partir en voilier sans expérience. Surtout pas! Je dis plutôt que tout le monde devrait suivre sa propre voie. Peu importe laquelle, ne serait-ce que pour se sentir vivant, vibrant et énergique. Vive Bonaire! Sans plus attendre, nous sautons à l'eau, complètement émerveillés par le fond sous-marin plein de vie et coloré. Ensuite, nous nous dépêchons de faire l'entrée officielle au pays et de revenir à bord. Nous changeons de boule de mouillage pour une dont les ancrages sont plus fiables. Et nous ouvrons une bouteille de champagne, réservée pour cette occasion depuis notre dernière soirée avec la tante et l'oncle de Martin.
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Product Details
BN ID: | 2940162362326 |
---|---|
Publisher: | Annie Jomphe |
Publication date: | 01/08/2021 |
Sold by: | Barnes & Noble |
Format: | eBook |
File size: | 6 MB |
Language: | French |
About the Author
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